Autres méthodes

L’abstinence signifie différentes choses pour différentes personnes. Pour certaines, l’abstinence est l’absence totale de contact génital ou sexuel. Pour d’autres, l’abstinence peut signifier ne pas avoir de pénétration vaginale ou anale, mais peut inclure les relations sexuelles orales et/ou la masturbation mutuelle. Chaque personne a une définition différente de ce qu’est le sexe et cela peut influencer sa définition de l’abstinence. Si vous optez pour l’abstinence, le fait d’informer votre partenaire de votre définition peut l’aider à comprendre vos limites personnelles.

Quelle est l’efficacité de l’abstinence? Cela dépend de votre définition. Éviter tout type d’activité sexuelle est la seule forme de contraception efficace à 100 %. Selon votre manière de pratiquer l’abstinence, vous pourriez être exposé-e à certaines ITS. Par exemple, des ITS comme l’herpès peuvent se transmettre par un contact direct de peau à peau avec une personne qui a cette infection.

Établir des limites claires et les communiquer à votre partenaire peut vous aider à éviter une activité sexuelle avec laquelle vous n’êtes pas à l’aise ou que vous ne voulez pas.

Comment prendre ma décision et la maintenir? Vous seul-e pouvez décider du niveau d’activité sexuelle avec lequel vous êtes à l’aise. Vous avez le droit de fixer vos propres limites et de ne pas être contraint-e de faire quelque chose qui ne vous convient pas. 

Quelques conseils utiles

1. Pensez aux responsabilités, aux conséquences et aux plaisirs qui sont liés à diverses activités sexuelles. Vous sentez-vous prêt-e à accepter chacun de ces résultats? 

2. Renseignez-vous sur les risques possibles des différents types d’activité sexuelle et décidez quels risques vous êtes disposé-e à prendre. Chaque personne a son propre niveau de risque acceptable et il va de soi que l’on accepte un certain degré de risque en étant sexuellement actif(-ve). 

3. Réfléchissez à vos attitudes et valeurs personnelles concernant le sexe. 

4. Comment les membres de votre famille réagiraient-ils s’ils savaient ou apprenaient que vous êtes sexuellement actif(-ve)? Seriez-vous à l’aise avec leur réaction?

5. Y a-t-il des situations où vous pourriez agir à l’encontre de votre décision? (Par exemple, la drogue, l’alcool, être seul-e avec votre partenaire, etc.). Le fait d’en être conscient-e pourrait vous aider à gérer diverses situations et circonstances.

6. Discutez avec votre/vos partenaire(s) de vos valeurs, de vos décisions et du type de relation que vous souhaitez.

7. Travaillez à développer un fort sentiment d’acceptation et de respect de soi. Si vous êtes en relation avec quelqu’un qui vous pousse à faire des choses que vous ne voulez pas faire ou qui vous fait sentir immature, stupide ou méchant-e si vous faites ou ne faites pas certaines choses, c’est un signe que vous devriez réévaluer la relation. Chaque personne a le droit de choisir ce qui arrive à son corps et à quel moment ou de quelle façon elle veut être sexuelle. Si votre partenaire ne respecte pas votre choix d’être abstinent-e, alors il/elle ne respecte pas qui vous êtes et vos limites. Il peut être plus facile de résister à la pression des gens qui veulent que nous fassions des choses que nous ne voulons pas faire si nous avons un fort sentiment d’acceptation et de respect de soi; cette attitude doit être cultivée tout au long de la vie. 

8. Demandez-vous pour qui vous prenez votre décision. Est-ce que d’autres personnes s’attendent à ce que vous soyez abstinent-e ou sexuellement actif(-ve) ou est-ce votre décision personnelle? Choisissez-vous un certain comportement sexuel ou l’abstinence pour plaire à un-e partenaire ou pour vous-même? 

9. Sachez que vous avez le droit de changer d’idée. Vous pouvez choisir l’abstinence même après avoir eu des relations sexuelles. Vous pouvez décider d’avoir des relations sexuelles après une abstinence de plusieurs années. Vous seul-e pouvez faire ce choix. Vous pouvez aussi choisir de ne pas continuer une relation sexuelle même si elle est en cours. 

10. Sachez que vous n’êtes pas seul-e. De nombreuses personnes pratiquent l’abstinence à différents moments de leur vie.

Avantages : L’abstinence aide à prévenir la grossesse et les ITS. Elle ne coûte rien. Elle peut correspondre à vos valeurs ou croyances personnelles.

Inconvénients : Il peut être difficile de gérer la tension sexuelle. L’abstinence peut être difficile à observer, surtout si vous ressentez la pression d’avoir des relations sexuelles ou si vous en avez vraiment envie. Elle peut comporter des risques de grossesse ou d’ITS selon la façon dont vous et/ou votre partenaire la définissez et selon vos connaissances sur la santé sexuelle.

Breastfeeding (or chestfeeding, also called the lactational amenorrhea method or LAM)

L’allaitement au sein ou à la poitrine peut être utilisé comme méthode contraceptive au cours des six premiers mois suivant l’accouchement si vos règles ne sont pas encore recommencées et si vous allaitez ou tirez régulièrement votre lait (à intervalles de quatre heures ou moins). Si ces conditions sont strictement respectées, cette méthode peut être efficace à 98 % dans les six mois suivant l’accouchement.

Avantages : L’allaitement au sein ou à la poitrine est bénéfique pour la santé du bébé et pour le lien parent-enfant. Cette méthode ne coûte rien et n’entraîne aucun effet secondaire.

Inconvénients : Cette méthode n’est efficace qu’au cours des six mois suivant l’accouchement, dans certaines conditions. Lorsque ces conditions changent, une autre méthode de contraception doit être utilisée. L’allaitement ne protège pas contre les ITS. Dès que le bébé commence à manger des aliments solides et d’autres aliments que le lait maternel, il est important d’adopter un autre type de contraception. 

Efficacité : La MAMA est efficace à au moins 98 % pendant les six mois suivant l’accouchement, tant que vous continuez d’alimenter votre bébé uniquement par voie d’allaitement et que vos règles ne sont pas recommencées. 

Cette méthode de contraception naturelle consiste à noter quotidiennement vos signes de fertilité afin de comprendre vos cycles de fécondité et de reconnaître les périodes où vous êtes fertile et capable de concevoir. Il y a deux façons de s’y prendre. La première consiste à examiner quotidiennement la couleur et la texture de votre glaire cervicale (pertes vaginales normales). La seconde combine l’examen de la glaire cervicale et la prise de votre température tous les matins au moyen d’un thermomètre basal; cette deuxième méthode est la plus efficace. La MCF peut être utilisée pour planifier une grossesse ou la prévenir. Elle exige un engagement et un suivi quotidien du cycle de fécondité. Si vous voulez prévenir la grossesse, vous devrez éviter d’avoir des relations sexuelles vaginales ou utiliser un condom les jours de fécondité. Si votre cycle menstruel dure en moyenne 28 jours, vous serez plus fertile les 12e, 13e et 14e jours – mais ceci peut varier si votre cycle est plus long ou plus court et selon votre niveau de stress.

Ce que vous devez savoir : La MCF est parfois confondue avec d’autres méthodes de contraception naturelles comme la méthode du rythme et la planification familiale naturelle. Cette dernière peut impliquer l’une ou l’autre des approches ci-dessus, mais n’appuie pas l’utilisation des méthodes barrières lors des jours fertiles et est généralement pratiquée dans un esprit religieux. La méthode du rythme (méthode du calendrier) implique une série de calculs pour déterminer vos jours les plus fertiles. Elle ne constitue pas une forme de contraception fiable. Il existe de nombreuses applications à télécharger pour faire le suivi de votre glaire cervicale et de votre température.

Avantages : Lorsqu’elle est pratiquée à la perfection, la MCF est une forme de contraception efficace. Elle rehausse la conscience du corps et peut améliorer la communication entre les partenaires. Elle ne coûte rien et n’a aucun effet secondaire.

Inconvénients : L’utilisation adéquate de la MCF nécessite une éducation, une expérience et un suivi constant. Si votre cycle n’est pas régulier, il demeure possible d’utiliser efficacement cette méthode, mais ce peut être plus difficile. Votre cycle peut également être influencé par des changements au mode de vie, notamment le stress et les variations du poids corporel. La méthode de connaissance de la fertilité exige que les deux partenaires soient motivé-es et renseigné-es sur la fertilité. Les perturbations corporelles (p. ex., la fièvre, le stress et les médicaments) peuvent modifier les symptômes corporels et perturber les cycles auxquels vous êtes habitué-e. La MCF ne protège pas contre les ITS.

Efficacité : L’efficacité de la méthode de connaissance de la fertilité est de 80 % avec une utilisation typique et de 91 à 99 % avec une utilisation parfaite. 

Cette méthode consiste à retirer le pénis du vagin avant l’éjaculation (moment où le sperme sort du pénis). Son efficacité repose sur une exécution réussie à chaque fois. Vous devez être capable d’identifier le moment où vous ne pouvez plus retenir ou retarder l’éjaculation. Vous éjaculez alors à l’extérieur du vagin. Si vous ne pouvez pas prévoir ce moment avec précision, le retrait ne sera pas aussi efficace. Cela dit, même si le retrait est parfaitement exécuté et que le pénis est retiré à temps, le liquide pré-éjaculatoire peut contenir suffisamment de spermatozoïdes pour causer une grossesse.

Avantages : La méthode du retrait peut être utilisée pour réduire le risque de grossesse non planifiée lorsqu’aucune autre méthode n’est disponible. Elle n’a aucun effet secondaire médical ou hormonal. Elle ne nécessite pas d’ordonnance et ne coûte rien.

Inconvénients : L’inconvénient le plus important est le risque de ne pas pratiquer le retrait correctement, ce qui le rend peu fiable. La méthode du retrait exige un important degré de maîtrise de soi, d’expérience et de confiance. Elle n’est pas recommandée comme moyen de contraception pour les personnes qui ne savent pas quand se retirer. Elle n’est pas conseillée aux adolescent-es et aux personnes peu expérimentées sur le plan sexuel, car il faut beaucoup d’expérience pour déceler le moment de l’orgasme. Elle ne protège pas contre les ITS.