Pour ceux et celles d’entre nous qui désirent des relations sexuelles, il y a des choses que nous pouvons faire pour que nos expériences soient plus sûres et nous avons besoin de certaines informations pour prendre des décisions. Avoir des relations à risques réduits, ça signifie communiquer ce qu’on aimerait faire et s’assurer que notre partenaire est d’accord et donne son consentement. Cela signifie aussi utiliser un moyen de contraception si nécessaire, utiliser des condoms ou d’autres méthodes pour réduire le risque de transmission d’ITS, savoir quand se faire dépister et à quel endroit, etc.
Les ITS
Si on a des relations sexuelles (orales, vaginales ou anales), il peut arriver que l’on contracte (ou « attrape ») une infection transmissible sexuellement. Ces infections, qu’on appelle « ITS », sont très courantes : une personne sur deux en contractera une pendant sa vie. Mais les ITS sont évitables (en utilisant des choses comme les condoms, les digues dentaires et la PrEP) et elles sont traitables. Pour plus d’informations sur les ITS, sur le dépistage et sur les traitements, visite ce site : www.unefoisparannee.ca.
Les ITS et la stigmatisation
Il y a beaucoup de stigmatisation sociale au sujet des ITS. Cette stigmatisation est un résultat de la honte, de la peur, des préjugés, de la discrimination, de la culpabilité et du manque de connaissances qui existent dans le monde, en général, au sujet de la transmission des ITS ou de la vie avec une de ces infections.
Un signe possible qu’il y a de la stigmatisation, c’est si on utilise des mots comme « contaminé » ou « propre » pour dire qu’une personne a une ITS ou n’en a pas. Un autre signe de stigmatisation est d’avoir peur d’en parler avec nos partenaires, nos ami-es ou nos professionnel-les des soins de santé.
On entend quelques fois des personnes qui utilisent « MTS » (ou « maladies transmises sexuellement », ou parfois « maladies vénériennes ») pour parler des ITS. « MTS » et « maladies vénériennes » sont des expressions anciennes, et elles sont aussi inexactes puisque la plupart des ITS sont en fait des infections. L’expression « MTS » renforce la stigmatisation, puisqu’elle associe ITS et maladie.
Pour les personnes d’entre nous qui sont jeunes, la stigmatisation des MTS peut être encore plus forte, parce que nous sommes également confronté-es à des stéréotypes et à des préjugés sur le comportement sexuel en rapport avec notre âge. Par exemple, si nous révélons que nous avons une ITS, nous risquons d’être accusé-es d’être une personne « facile » et naïve – deux stéréotypes fréquents au sujet des adolescent-es.
Cela crée une situation où il peut être particulièrement difficile de se faire dépister pour les ITS, même si on connaît les avantages des dépistages réguliers. C’est pourquoi nous avons créé un répertoire de cliniques qui offrent des services de dépistage des ITS en tenant compte des besoins des jeunes. Toutes les cliniques qui font partie de cette liste répondent à des critères de soins sans stigmatisation et sans porter de jugements.
Il est essentiel de remettre en question la stigmatisation et la discrimination, pour que nous puissions trouver réponse à nos besoins de soins de santé sexuelle.
La grossesse
Dans des rapports sexuels où un pénis entre dans un vagin, une conséquence possible est la grossesse. Pendant la puberté, notre système reproductieur arrive à maturité et nous devenons capables de concevoir un bébé, soit parce que nous pouvons éjaculer des spermatozoïdes, soit parce que nos ovaires libèrent chaque mois un ovule qui se transformera en embryon s’il est fécondé par un spermatozoïde (l’embryon est le tout premier stade d’une grossesse). Si l’embryon s’attache à l’intérieur de l’utérus, il pourrait se développer en un bébé au cours des neuf mois suivants. Pour plus d’informations sur la grossesse, lis la section Santé génésique.
Choisir une méthode de contraception qui te convient
On peut prévenir les grossesses (c’est-à-dire éviter de devenir enceinte) en utilisant un moyen de contraception (parfois, on appelle la contraception la « planification familiale » ou le « contrôle des naissances »). Il est important de s’informer sur la fertilité (c’est-à-dire de savoir comment on peut devenir enceinte lors de notre premier rapport sexuel, comment il est possible d’ovuler pendant les menstruations, etc.). Quand on commence à penser à avoir des relations sexuelles, ou quand on commence à en avoir, il est important aussi de s’informer sur les possibilités de contraception.
Tu peux choisir entre plusieurs types de moyens contraceptifs avec ou sans hormones. Pour plus d’informations, lis notre section Santé génésique.
Nous pouvons aussi utiliser la contraception pour d’autres raisons. Même si le but de la contraception est d’éviter la grossesse, plusieurs personnes décident d’utiliser des moyens de contraception qui contiennent des hormones, pour les avantages qu’ils offrent pour la santé. Par exemple, certaines méthodes de contraception hormonales peuvent aider à réguler les menstruations, à réduire les sautes d’humeur dans le cycle menstruel, à réduire l’acné et/ou à diminuer la douleur causée par l’endométriose. Discute de la contraception avec ton ou ta prestataire de soins de santé, afin de choisir la meilleure option pour toi.