
La sexualité concerne les expériences que les gens vivent et leur façon de s’exprimer sur le plan sexuel. C’est un aspect central de l’être humain. Notre sexualité est le sexe que nous voulons et/ou que nous avons (si nous sommes sexuel-les), mais elle va plus loin que cela. Elle inclut des sentiments et des comportements biologiques, érotiques, physiques, émotionnels, sociaux et spirituels. C’est une partie importante de qui nous sommes, ce qui signifie que notre santé sexuelle est essentielle à notre santé globale. Connaître notre anatomie sexuelle et reproductive et apprendre à prendre soin de nous font partie d’une bonne santé sexuelle.
Pour commencer, apprenons à mieux connaître nos organes génitaux et reproducteurs! N’oubliez pas que la santé sexuelle est plus que ce qui se trouve dans nos pantalons – c’est aussi le bien-être physique, mental et social.
Parties externes – les lèvres, le clitoris et l’urètre
Le mot « vulve » désigne l’ensemble des parties externes des organes génitaux féminins; cependant, les personnes qui ont une vulve ne s’identifient pas toutes comme étant des femmes ou appartenant au sexe féminin. La vulve inclut les grandes lèvres (lèvres externes) et les petites lèvres (lèvres internes), le clitoris, l’urètre et l’ouverture vaginale.
Info d’expert-e : De nombreuses personnes ne savent pas que cela s’appelle « vulve » et utilisent le mot « vagin » pour parler de tout ce qui se trouve « en bas »!
Les vulves ont de très nombreuses formes et couleurs. Les organes génitaux de chaque personne sont uniques et différents des autres – certains sont d’un brun noirâtre, d’autres sont roses, certains sont poilus et d’autres ne le sont pas, les lèvres internes de certaines personnes sont visibles ou inégales, d’autres ne le sont pas, certaines personnes ont un hymen et d’autres n’en ont pas.
Lèvres : Il y a deux paires de lèvres, sur une vulve : les grandes lèvres (à l’extérieur) et les petites lèvres (à l’intérieur). Les lèvres se trouvent à l’extérieur de l’ouverture vaginale; elles ressemblent à des replis charnus et extensibles; elles entourent et protègent le clitoris, l’ouverture vaginale et l’urètre.
Clitoris : Voici le centre du plaisir de la vulve. C’est un petit paquet très compact de terminaisons nerveuses; il est en partie à l’intérieur et à l’extérieur du corps, et se termine à l’extrémité des lèvres internes juste au-dessus de l’ouverture vaginale. Le clitoris est très sensible et il peut procurer du plaisir lorsqu’on le stimule. De nombreuses personnes croient que le mot « clitoris » désigne seulement la petite bosse qui est visible au-dessus de l’ouverture vaginale, mais en fait il se prolonge à l’intérieur du corps et il a deux branches épaisses qui s’étendent vers l’arrière et le bas, sous la peau, de chaque côté de la vulve (ce qui signifie qu’on peut stimuler le clitoris par l’intérieur du vagin également).
Urètre : L’urètre est le long tube qui, dans votre corps, conduit l’urine de votre vessie jusqu’à la toilette en se terminant par l’ouverture urétrale. L’ouverture urétrale est située juste sous le clitoris, au-dessus de l’ouverture vaginale – elle a l’air d’un petit trou (oui, il y a deux trous dans cette région : l’ouverture urétrale et l’ouverture vaginale).
Et qu’est-ce que l’hymen? L’hymen est la mince couche de peau qui peut entourer l’ouverture vaginale, ou la recouvrir en partie.
Bon à savoir : Tout le monde n’a pas un hymen. Certaines personnes en ont un et d’autres n’en ont pas, sans rapport à la question d’expérience de sexe avec pénétration ou pas. L’hymen peut avoir une allure différente d’une personne à l’autre. Chez certaines personnes, il y aura « rupture » de l’hymen au moment de leur première expérience de pénétration vaginale ou de leur première utilisation d’un tampon; ceci pourra causer un saignement et une certaine douleur (certaines personnes appellent cela « faire sauter la cerise », par association avec la perte de la virginité). Cependant, plusieurs personnes ne vivront jamais cela, parce que leur hymen est extensible, parce qu’il se brisera sans qu’elles s’en rendent compte ou parce qu’elles n’ont tout simplement pas d’hymen.
Inner Bits - the vagina, G-spot, cervix, uterus, and more!
Vagin – À une extrémité du vagin, se situe l’ouverture vaginale, le trou du corps situé entre l’urètre (le trou pour uriner) et l’anus. On trouve ensuite un tube interne qui s’étend de l’ouverture vaginale jusqu’au col utérin. Celui-ci se situe directement au haut du vagin, si vous vous tenez debout. Le vagin est une partie du corps qu’on utilise pour le sexe avec pénétration, y compris le sexe qui peut conduire à la conception (« faire un bébé »). C’est par ce tube que le sang menstruel quitte le corps et c’est aussi par là que les bébés qui naissent par le vagin sortent du corps. Plusieurs personnes aiment la pénétration vaginale par un pénis, un doigt, un jouet sexuel, etc. – car elle peut procurer du plaisir sexuel. C’est également à cet endroit que des personnes insèrent des instruments comme un tampon ou une coupe menstruelle, pendant les menstruations. Chaque vagin est différent des autres, pour ce qui concerne la longueur, la largeur et son extensibilité. La longueur et la souplesse varient également pendant le cycle menstruel de la personne.

Point G – Le nom scientifique exact est le « point de Grafenburg », mais on l’appelle généralement « point G ». Cette pièce de tissu fait partie de la section interne du clitoris. Elle se situe quelques centimètres vers l’intérieur du vagin (en direction du nombril). Lorsque le point G est stimulé (avec un doigt ou un jouet sexuel, pendant la pénétration, etc.), il peut causer une forte excitation sexuelle, un vif orgasme et, parfois, une éjaculation.
Col utérin – Le col utérin, c’est le « cou » de l’utérus; il ressemble à un petit beigne, avec un trou au centre. Il contrôle les mouvements vers l’intérieur et l’extérieur de l’utérus. Il est situé directement au sommet du vagin (si vous êtes en position debout). Certaines personnes peuvent toucher leur col utérin avec leurs doigts, alors que d’autres n’y arrivent pas; cela dépend de la longueur du vagin. Le col utérin s’amincit et s’élargit pendant l’accouchement, pour laisser le bébé sortir de l’utérus et naître. Le col sert également à laisser sortir le sang menstruel et à laisser entrer le sperme lorsqu’un partenaire sexuel éjacule dans le vagin.
Utérus – L’utérus est un organe musculaire que l’on appelle aussi « ventre ». C’est la partie du système reproducteur où le fœtus se développe, pendant la grossesse, jusqu’à ce qu’il soit prêt à naître. L’utérus est environ gros comme un poing fermé et il a la forme d’une poire renversée. Il est doté d’épaisses parois musculaires qui s’étirent pendant la grossesse.
Ovaires – Les ovaires sont de petites pochettes de la taille d’une amande qui abritent les ovules et qui produisent des hormones comme l’œstrogène, la testostérone et la progestérone. Une fois par mois, l’un des deux ovaires libère un ovule (ou parfois plus d’un) – ce qui peut avoir pour résultat la fécondation de l’ovule (s’il y a rencontre avec un spermatozoïde) ou les menstruations. Lorsqu’une personne atteint la ménopause, elle cesse de libérer des ovules et d’avoir des menstruations, ce qui entraîne des changements hormonaux dans son corps.
Trompes de Fallope – Ces deux tubes étroits relient les ovaires et l’utérus. Chaque mois, l’ovule libéré par les ovaires emprunte les trompes de Fallope pour migrer jusqu’à l’utérus. Des spermatozoïdes peuvent également remonter le long des trompes pour tenter de féconder l’ovule. La fécondation se produit lorsqu’un spermatozoïde pénètre dans un ovule et que les deux fusionnent.
Que devient l’ovule? Si l’ovule est fécondé dans une trompe de Fallope, l’embryon migrera jusque dans l’utérus pour s’implanter dans sa paroi. Environ 50 % des ovules fécondés s’implantent et donnent lieu à une grossesse. Si l’ovule n’est pas fécondé, ou si un ovule fécondé ne s’implante pas dans l’utérus, il sera éventuellement absorbé par la paroi utérine, et celle-ci sera éliminée sous forme de sang menstruel par l’ouverture vaginale.
Plaisir
Il est important de parler de nos organes sexuels en des termes qui respectent leurs nombreux usages. Ces parties de nos corps sont essentielles à la capacité de se reproduire, pour les personnes qui deviennent enceintes ou qui choisissent de fonder une famille, mais elles peuvent également nous procurer du plaisir lors des relations sexuelles ou de la masturbation. Le clitoris en est le parfait exemple – cette partie du corps existe dans le seul but de procurer des sensations agréables à la stimulation. N’est-ce pas magnifique?
Parler ouvertement du plaisir que nous pouvons éprouver par la stimulation sexuelle – du vagin, du clitoris, du point G, du pénis, de l’anus, de la prostate et plus encore – signifie que nous créons un espace propice à des discussions positives sur le sexe. Ceci peut nous aider à apprendre ce qui rend le sexe plus agréable pour différentes personnes et à déterminer si quelque chose ne nous plaît pas.
Le sexe devrait être consensuel et agréable pour toutes les personnes impliquées. Si nous avons de la difficulté à ressentir du plaisir sexuel, il existe différentes façons de modifier nos pratiques sexuelles pour les rendre plus satisfaisantes. Par exemple, nous pouvons utiliser des jouets sexuels, essayer diverses approches pour stimuler le corps ou communiquer ouvertement avec nos partenaires à propos du sexe que nous avons. Cliquez ici pour en savoir plus sur la mécanique du sexe.
Santé sexuelle – Prendre soin de votre vulve
Les vulves et les vagins peuvent s’irriter à cause des choses qu’on fait ou qu’on porte, et de produits qu’on utilise. La prolifération de bactéries, de levures ou de champignons peut causer des infections vaginales.
Les habitudes quotidiennes peuvent faire une grande différence dans la santé et le confort de nos organes génitaux. Voici une liste de conseils généraux pour garder votre vulve et votre vagin en santé :
- Dans la douche ou le bain, utilisez vos mains et de l’eau tiède pour nettoyer votre vulve. Le savon peut être irritant. Si vous utilisez du savon, assurez-vous qu’il est doux et non parfumé. Séchez-vous en tapotant la région avec une serviette propre.
- Utilisez du papier de toilette blanc et non parfumé pour vous essuyer. Évitez les lingettes pour bébé, les lingettes personnelles, les douches vaginales, les vaporisateurs, les bains moussants, les parfums ou tout autre produit d’hygiène parfumé.
- En raison de la proximité de l’anus et de l’urètre, il est important de s’essuyer de l’avant vers l’arrière. Ceci peut aider à prévenir les infections urinaires. Les selles contiennent une variété de bactéries qui, bien que naturelles, peuvent causer des infections si elles pénètrent dans l’urètre.
- Évitez de vous faire des douches vaginales. Cela pourrait perturber l’équilibre des bactéries dans votre vagin et augmenter votre risque d’infection aux levures et de vaginose bactérienne. Les douches vaginales peuvent également causer une inflammation qui augmente le risque de contracter une infection transmissible sexuellement (ITS). L’idéal est de laisser le vagin s’autonettoyer, ce qu’il fait naturellement en produisant du mucus. Les vagins sains et propres peuvent dégager une légère odeur – c’est tout à fait normal!
- Il est bien de porter aussi souvent que possible des sous-vêtements blancs 100 % coton et perméables à l’air. Des sous-vêtements faits d’autres matériaux comme le nylon ou le satin ont souvent une doublure 100 % coton dans la portion qui est en contact avec la vulve – c’est bien aussi! Réservez le nylon, les gaines, les bas-culottes et les petites culottes strings pour les occasions spéciales.
- Utilisez un détergent à lessive doux. Changez régulièrement votre sous-vêtement et enlevez sans tarder un maillot de bain mouillé ou des vêtements d’entraînement humides.
- Utilisez une coupe menstruelle ou des serviettes hygiéniques et des tampons 100 % coton, lors de vos menstruations. Lavez vos mains avant de les insérer ou de les changer, et après l’avoir fait. Si possible, évitez les produits menstruels parfumés et changez votre tampon fréquemment (au moins toutes les 4 à 8 heures).
- Si vous utilisez une coupe menstruelle, il est important d’en prendre bien soin. Avant de l’insérer et de l’enlever, lavez-la à l’eau tiède avec un savon à base d’eau (sans huile) doux et sans parfum. N’oubliez pas de vider et de nettoyer votre coupe au moins deux fois par jour, au moins toutes les 12 heures. Si vous ne pouvez pas laver votre coupe après l’avoir enlevée (p. ex., si vous êtes dans une toilette publique), utilisez un papier sec pour l’essuyer après en avoir vidé le contenu dans la toilette. La prochaine fois que vous le pourrez, lavez-la complètement. À la fin de vos menstruations, faites tremper votre coupe environ dix minutes dans une casserole d’eau bouillante. Répétez le trempage dans l’eau bouillante juste avant vos prochaines menstruations.
- À partir de l’âge de 21 à 25 ans (selon les recommandations dans votre province de résidence), vous devriez passer des tests Pap réguliers si vous êtes ou avez déjà été actif(-ve) sexuellement, peu importe le sexe de votre ou vos partenaires sexuel-les. Il est recommandé de passer un test Pap tous les trois ans, à moins d’avis contraire de votre professionnel-le de la santé. Jusqu’à 90 % des cancers du col utérin sont évitables grâce à des tests de dépistage réguliers et à des soins de suivi appropriés.
- Évitez de gratter votre vulve si elle est rouge, enflée et/ou irritée – cela pourrait empirer la situation, car la peau mince de la vulve peut se déchirer facilement. Vous pouvez soulager les démangeaisons légères en prenant un bain tiède à base d’avoine (si vous avez la certitude que vous n’avez pas une infection à levures ou une vaginose bactérienne) ou en apposant un linge frais sur la région pour soulager les sensations désagréables. Consultez un-e professionnel-le de la santé si les démangeaisons ou l’irritation persistent.
- Consultez un-e professionnel-le de la santé si vous remarquez une bosse, une plaie, des démangeaisons ou tout changement aux liquides habituels qui s’écoulent de votre vagin ou à l’apparence normale de la peau de votre vulve.
- Il est important d’intégrer le dépistage des ITS dans votre routine de soins de santé régulière. Il est recommandé de se faire dépister avant chaque nouveau ou nouvelle partenaire, puis au moins une fois par année dans le cadre de nos soins de santé de routine.
- L’utilisation d’un lubrifiant à base d’eau non parfumé peut aider, lors des relations sexuelles, en particulier pour les personnes post-ménopausées. Il est important d’éviter les huiles et les lubrifiants à base d’huile (comme la gelée de pétrole [Vaseline]), lorsqu’on utilise un condom. Cela pourrait l’affaiblir au point de le briser.
- Surveillez vos sécrétions – la quantité de sécrétions vaginales produites varie d’une personne à l’autre, mais il s’agit souvent d’un liquide transparent ou laiteux qui change de texture au cours du cycle menstruel. Apprenez à reconnaître ce qui est normal pour votre corps – une odeur inusitée ou une couleur différente (p. ex., un aspect plus brouillé, plus épais ou plus jaunâtre qu’à l’habitude) pourrait indiquer une infection. Il est important de consulter un-e professionnel-le de la santé si vous remarquez des changements inhabituels dans vos sécrétions.
- Essayez toujours d’uriner et/ou de laver vos organes génitaux après une relation sexuelle. Ceci permet d’éliminer certaines bactéries normales qui peuvent s’accumuler pendant la relation sexuelle, pour éviter qu’elles prolifèrent dans l’urètre et provoquent une infection urinaire, ou encore une infection à levures.
- Si vous avez des douleurs génitales, lors de la pénétration ou en général, demandez l’assistance d’un-e professionnel-le de la santé.
Parties externes – le pénis, le frein du prépuce, le scrotum, les testicules, et plus encore!
Le corps de chaque personne est différent et cela vaut aussi pour les pénis. Les pénis varient en longueur et en grosseur. Ils peuvent être lisses ou bosselés, droits ou courbés, et leur couleur et leur pilosité peuvent varier.
Le pénis est constitué de plusieurs parties :
- Le corps du pénis (de l’extrémité jusqu’à l’endroit où il s’attache au bas de votre corps)
- Le gland, un mot qui désigne la tête ou le bout du pénis, parfois recouvert par le prépuce. C’est à cet endroit que se trouve l’ouverture urétrale (trou urinaire) par laquelle sortent l’urine et le sperme.
- Le prépuce est une couche de peau qui recouvre le bout du pénis. À la naissance, le prépuce et le gland sont légèrement rattachés. Chez l’adulte, le prépuce peut habituellement se rétracter du gland. La longueur du prépuce détermine dans quelle mesure le gland est recouvert lorsque le pénis est flasque ou raide.

Bon à savoir : La séparation du prépuce et du gland se produit vers l’âge de la puberté; on ne devrait pas repousser le prépuce avant que cela se produise. Plusieurs parents de jeunes enfants croient qu’il est nécessaire de repousser le prépuce pour nettoyer adéquatement la tête du pénis. Il est important d’attendre que cela se fasse naturellement, car une séparation prématurée du prépuce et du gland pourrait déchirer d’importants tissus conjonctifs et causer une infection.
Circoncision : Certaines personnes n’ont pas de prépuce, car il a été retiré lors d’une intervention appelée « circoncision », où le ou la médecin enlève chirurgicalement le prépuce, en tout ou en partie. Cette intervention est habituellement pratiquée peu après la naissance, pour des raisons culturelles, religieuses et parfois médicales. Elle peut également être pratiquée plus tard dans la vie pour diverses raisons, y compris le phimosis, une affection médicale où le prépuce est trop serré pour se rétracter et découvrir la tête du pénis
- Le frein est l’endroit où le prépuce s’attache au corps du pénis. Cela ressemble habituellement à un petit V, juste sous la tête du pénis. Plusieurs personnes circoncises ont encore un frein, et cette partie peut être très sensible au toucher.
Outre ses nombreuses composantes, le pénis est également connecté à d’autres parties des organes génitaux :
- Le scrotum, c’est-à-dire le sac ou la poche de peau qui renferme les testicules, sous le pénis. Le scrotum s’adapte à la température – s’il fait froid, il rapproche les testicules du corps; s’il fait chaud, il se détend, ce qui éloigne les testicules du corps pour en réguler la température. Le muscle responsable de rapprocher votre scrotum et vos testicules de votre corps ou de les en éloigner est appelé « crémaster ».
- Les testicules (« couilles ») sont deux glandes semblables à des balles qui sont suspendues dans le scrotum. Il arrive souvent qu’un testicule pende plus bas que l’autre. Les personnes n’ont pas toutes deux testicules visibles (à cause d’une chirurgie ou si un testicule n’a pas descendu du corps). Les testicules produisent des spermatozoïdes et des hormones comme la testostérone.
Parties internes – l’urètre, la prostate et plus encore!
Urètre – L’urètre est le long tube qui, dans notre corps, conduit l’urine de la vessie au pénis et jusqu’à la toilette. Le trou urinaire se trouve habituellement au bout du pénis, mais il arrive qu’il soit situé sur la face inférieure du corps du pénis, en raison d’une affection appelée « hypospadias ».
Prostate – La prostate est une glande interne située entre la vessie et le pénis, devant le rectum. Cet organe de taille semblable à celle d’une balle de golf produit un liquide qui aide les spermatozoïdes à se mouvoir. La prostate est sensible au toucher; plusieurs personnes trouvent agréable de la stimuler par l’anus.
Racine – La racine est la partie du pénis qui est située à l’intérieur du bassin et qui se rattache à l’os pubien.
Épididyme – Le tube où les spermatozoïdes sont entreposés et maturent avant l’éjaculation. L’épididyme relie chaque testicule à son canal déférent (tube qui conduit les spermatozoïdes jusqu’à l’urètre lors de l’éjaculation).
Canal déférent – Long tube étroit qui conduit les spermatozoïdes de l’épididyme jusqu’aux vésicules séminales, où ils seront mélangés au sperme avant l’éjaculation.
Vésicules séminales – Deux petits organes situés sous la vessie et qui fabriquent le sperme.
Sperme – Le liquide laiteux où les spermatozoïdes baignent et qui est expulsé lors de l’éjaculation.
Glandes de Cowper – Situées sous la prostate et rattachées à l’urètre, ces glandes produisent un liquide pré-éjaculatoire qui prépare l’urètre à l’éjaculation en la lubrifiant, ce qui aide le sperme à circuler et à être expulsé au moment de l’orgasme.
Plaisir
Le pénis a une fonction sexuelle – cet organe externe riche en terminaisons nerveuses peut procurer un grand plaisir lorsque stimulé. Une érection est le durcissement et la levée du pénis. Elle survient généralement lorsqu’une personne est excitée sexuellement, mais elle est également possible en situation non sexuelle (pour plus d’information, lire cette section sur la non-concordance de l’excitation).
Le pénis n’est pas la seule partie du corps qui a une fonction sexuelle. Le toucher et la stimulation du scrotum ou l’insertion d’un doigt dans le canal inguinal (tube où les testicules se rétractent lorsqu’il fait froid) peuvent procurer un grand plaisir. Plusieurs personnes trouvent également très agréable la stimulation anale, qui permet de toucher la prostate et de la stimuler; de plus, l’anus est rempli de terminaisons nerveuses qui le rendent très sensible au toucher. On peut pratiquer la stimulation anale de diverses façons – avec des jouets sexuels, la bouche et la langue, les doigts ou un pénis. La prostate est souvent appelée « l’autre point G » en raison du plaisir qu’elle procure au toucher. Pour en savoir plus à ce sujet, lisez notre section sur les anus.
Prendre soin de votre pénis et de vos testicules
Nos habitudes quotidiennes peuvent faire une grande différence dans notre niveau de santé et de confort génital! Cette section offre des conseils généraux pour un pénis et des testicules en santé. S.
- Nettoyez doucement votre pénis tous les jours. Repliez délicatement le prépuce (si vous en avez un) et lavez en dessous, ainsi que le bout de votre pénis (le gland), avec de l’eau claire ou un savon très doux. Pas besoin de frotter cette région sensible.
- Après les avoir lavés, essuyez le bout, la peau sous le prépuce et le reste de votre pénis en les tapotant doucement. Replacez le prépuce (si vous en avez un) sur le gland avant de mettre votre sous-vêtement.
- Vous pouvez prendre soin de la peau délicate de votre pénis en utilisant du lubrifiant pour la masturbation et la pénétration, et en portant des sous-vêtements faits de fibres naturelles et qui ne sont pas trop serrés.
- Utilisez un détergent à lessive doux. Changez régulièrement votre sous-vêtement et enlevez sans tarder un maillot de bain mouillé ou des vêtements d’entraînement humides.
- Il est important de vous laver les mains avant de toucher à votre pénis – en particulier si vous avez manipulé des choses qui pourraient l’irriter, comme des produits chimiques, des piments forts (sans blague!) ou une crème à effet de chaleur pour les douleurs musculaires.
- À partir de l’âge de 15 ans, il est conseillé de faire l’auto-examen de ses testicules une fois par mois. C’est une bonne façon de se familiariser avec leur forme et d’être capable de déceler toute bosse inhabituelle. Le cancer des testicules est plus facile à traiter s’il est détecté tôt.
- Consultez un-e professionnel-le de la santé si vous remarquez un écoulement de votre pénis, des douleurs au moment d’uriner, une bosse, une plaie ou des démangeaisons. Il est important d’intégrer le dépistage des ITS dans votre routine de soins de santé régulière, et pas seulement lorsque vous avez des symptômes, car plusieurs ITS sont sans symptômes.
- En cas d’enflure ou de douleur au scrotum, consultez un-e professionnel-le de la santé.
- Si vous avez des douleurs après un traumatisme au pénis, il est important de faire un suivi auprès d’un-e professionnel-le de la santé. Un choc contre une surface dure (comme l’os pelvien d’un-e partenaire) peut causer des blessures au pénis.
- L’érection est un aspect important du maintien de la santé du pénis. C’est pour cela que la plupart des personnes ont des érections pendant leur sommeil. Certaines personnes qui ont subi des traumatismes aux nerfs ou aux vaisseaux sanguins, par exemple à cause du diabète, sont physiquement incapables d’avoir une érection. Un appareil comme une pompe à vide (qui aide le pénis à se gonfler de sang) peut aider à maintenir la santé du pénis en cas de problème d’érection. Si vous avez une dysfonction érectile à cause d’un problème de santé comme la dépression ou l’anxiété ou des effets secondaires de vos médicaments, il est important de demander du soutien à cet égard. Votre santé sexuelle est importante et étroitement liée à votre bien-être mental.
- Les meilleures façons de réduire le risque de cancer du pénis sont d’avoir une bonne hygiène génitale (nettoyer sous le prépuce, pour les pénis non circoncis), de se faire vacciner contre le VPH (ce qui est plus efficace avant de commencer à avoir des relations sexuelles), d’avoir des relations sexuelles protégées pour ne pas contracter le VPH et de ne pas fumer.
Santé trans
Les personnes trans et de genre non binaire ont des besoins de santé uniques, et la réponse à ces besoins s’inscrit dans des contextes particuliers. Cela dit, ceux et celles d’entre nous qui s’identifient comme trans ont également plusieurs besoins de santé en commun avec les personnes cisgenres – comme le test Pap, le dépistage des ITS et l’examen des seins/de la poitrine.
Toutefois, il peut être particulièrement difficile pour les personnes trans de naviguer dans les soins de santé sexuelle de routine. Ceci peut être dû au fait que les professionnel-les de la santé manquent parfois de formation pour offrir une pratique médicale affirmative et inclusive de l’identité trans. Des personnes trans pourraient avoir l’impression de devoir éduquer leurs professionnel-les de la santé sur des éléments comme les bons pronoms à utiliser, ou de devoir leur expliquer ce qu’il leur faut pour être en santé, comme les tests de routine offerts aux personnes cis ou le déroulement souhaité d’un examen physique. Parfois, cette tâche est si décourageante que des personnes évitent carrément de consulter des professionnel-les de la santé.
Cliquez ici pour savoir quoi faire quand un-e professionnel-le de la santé ne vous croit pas.
Même si plusieurs préoccupations de santé des personnes trans sont les mêmes que celles des personnes cisgenres, les individus trans peuvent avoir certains besoins de santé particuliers. Les sections suivantes offrent des informations sur quelques-uns de ces besoins. N’oubliez pas qu’il n’y a pas une manière unique d’être trans – certaines personnes ont recours à la chirurgie d’affirmation de genre, bandent leur poitrine, replient leurs organes génitaux, prennent des hormones, etc.; d’autres pas. Chaque personne comprend son genre et le vit à sa façon, et aucune n’est « plus » ou « moins » transgenre parce qu’elle choisit (ou a la possibilité) de recourir ou non à des bandages, à des hormones ou à des chirurgies d’affirmation de genre.
Bandage de la poitrine
Le bandage de la poitrine est l’utilisation de divers moyens – sous-vêtements de compression, superposition de t-shirts, bandages, soutiens-gorge de sport ou soutiens-gorge spécialement conçus – pour donner l’apparence d’une poitrine plus plate. Des personnes choisissent de bander leur poitrine pour se sentir davantage elles-mêmes, en particulier lorsque l’apparence des seins occasionne une dysphorie du genre ou des sentiments négatifs.
Certaines méthodes de bandage sont sécuritaires; d’autres le sont moins. Des mises en garde s’imposent quant à certains effets du bandage comme le mal de dos, la surchauffe, l’essoufflement, les démangeaisons et les ecchymoses, mais il est important de se rappeler que ses bienfaits émotionnels sont nombreux. Pour en savoir plus, lisez cette étude sur les impacts du bandage sur la santé.
Les avis médicaux se font rares, quant à la fréquence ou à la méthode recommandée pour le bandage, mais il est généralement conseillé de limiter cette pratique à un maximum de huit heures par jour. Cependant, il n’est pas possible pour tout le monde de retirer son bandage, en particulier si on ressent une dysphorie de genre lorsqu’on le fait.
Traitement hormonal
Le traitement hormonal consiste à utiliser des hormones synthétiques pour modifier l’apparence du corps et comment on s’y sent. Ceci peut aider la personne à mieux harmoniser son apparence physique et sa perception de celle-ci avec son genre.
Sous la supervision d’un-e professionnel-le de la santé, des personnes de sexe masculin assigné à la naissance qui désirent amorcer une transition peuvent commencer à prendre des anti-androgènes (comme la spironolactone) et de l’œstrogène pour stimuler le développement des seins, ralentir la croissance de la pilosité et redistribuer le poids corporel.
Des personnes de sexe féminin assigné à la naissance peuvent choisir de prendre de la testostérone pour avoir une voix plus grave, redistribuer le poids corporel, augmenter leur masse/force musculaire et stimuler une pilosité faciale et corporelle plus épaisse et plus dense, entre autres effets physiques.
Les hormones sont habituellement prises par voie orale (par la bouche), par injection ou par application sur la peau sous forme de timbre, de crème, de gelée ou de vaporisateur. La combinaison de médicaments variera d’une personne à l’autre, selon l’avis médical, selon les besoins du corps, et surtout, selon les objectifs souhaités.
Les effets des hormones varieront également selon qu’on commence à les prendre avant ou après la puberté, en raison des changements physiques qui s’opèrent pendant cette période.
Chirurgies d’affirmation de genre
Il existe divers types de chirurgies d’affirmation de genre, parfois appelées « chirurgies de réassignation sexuelle ». La décision d’avoir une chirurgie (ou de ne pas en avoir) appartient à chacun-e. Cela dépend souvent de ce qui nous semble le plus approprié pour exprimer notre genre.
Les choix qui s’offrent à nous sont également influencés par notre degré d’accès à des chirurgies qui peuvent être très coûteuses ou à des médecins compétent-es et expérimenté-es en soins de santé spécifiques aux personnes trans. Dans sa démarche d’affirmation de genre, une personne pourrait choisir une ou plusieurs des interventions suivantes, selon l’accessibilité de chacune et les changements corporels souhaités :
Info d’expert-e : Les personnes trans n’optent pas toutes pour la chirurgie. Plusieurs ne veulent pas apporter de changement à leurs corps. D’autres aimeraient avoir une chirurgie, mais n’en ont pas les moyens, car les chirurgies d’affirmation de genre ne sont pas toutes couvertes par les régimes provinciaux de soins de santé.
- Construction du torse
Chirurgie visant à retirer les tissus de la poitrine pour créer un torse plus plat.
- Reconstruction mammaire
Chirurgie visant à créer des seins, à augmenter leur volume ou à les modeler.
- Vaginoplastie
Chirurgie consistant à greffer une portion du pénis et du scrotum pour créer une cavité vaginale et à greffer le gland pour créer un clitoris sensible.
- Hystérectomie
Chirurgie visant à retirer l’utérus.
- Phalloplastie
Chirurgie visant à construire un pénis, habituellement à partir de la peau de l’avant-bras. Il existe différents types de phalloplastie.
- Scrotoplastie
Chirurgie visant à construire un scrotum à partir des grandes lèvres.
- Orchidectomie
Chirurgie visant à retirer un testicule ou les deux.
- Scrotectomie
Chirurgie visant à retirer partiellement ou entièrement le scrotum.
Pour plus d’information sur les chirurgies d’affirmation de genre, consultez ce site Web.
Le sexe plus sécuritaire chez les personnes trans et de genre non binaire
Nos connaissances à propos du sexe plus sécuritaire sont habituellement très limitées. Par exemple, les cours d’éducation à la sexualité ont tendance à se limiter aux relations hétéro ou à la pénétration pénis-vagin entre personnes cisgenres. Les personnes trans sont souvent exclues des conversations sur le sexe plus sécuritaire. Par conséquent, pour plusieurs d’entre nous, il existe peu de sources d’information dignes de confiance pour prendre soin de nous-mêmes et de nos partenaires.
Les mesures du sexe plus sécuritaire et les voies de transmission des ITS dépendent de notre anatomie et de celle de notre ou nos partenaire(s) – et non de notre genre. La pratique du sexe plus sécuritaire variera selon votre corps, selon que vous avez un vagin ou un pénis (les gens utilisent divers mots pour décrire leurs organes génitaux – nous utilisons ici les termes anatomiques), et selon le type de relations sexuelles que vous avez avec vos partenaires. Un condom peut être utilisé pour recouvrir le pénis; une digue dentaire peut être placée sur la vulve et le vagin lors du sexe oral; et des gants peuvent être utilisés pour le sexe anal.
Pour en savoir plus sur les stratégies liées au sexe plus sécuritaire, cliquez ici.
Le dépistage régulier des ITS est important pour tout le monde. À la clinique, on vous posera des questions à propos du type de relations sexuelles que vous avez et de votre ou vos partenaire(s). Ceci servira à déterminer le type de dépistage dont vous avez besoin. Il est possible que certain-es fournisseur(-euse)s de soins de santé ne connaissent pas toutes les manières possibles d’avoir des relations sexuelles chez les personnes trans; vous pourriez donc avoir à leur demander les types de dépistage qui répondent à vos besoins.
Pour en savoir plus sur les types de dépistage d’ITS offerts, cliquez ici.
As part of your sexual health, there are a few important routine tests. This list goes over these main tests, what to expect, when you should start getting these routine tests done, and how often to get tested.
People with disabilities are sexual beings – while people with disabilities have a range of different experiences, abilities and identities, having a disability doesn’t necessarily make you less interested in sex, nor does it make you less attractive or desirable.
Les anus et les rectums
L’anus (« trou de cul ») est l’ouverture externe du rectum. Il est situé derrière le vagin ou le scrotum. Autour de l’anus, deux anneaux de muscles contrôlent la sortie des selles (caca) du corps – qui est sa fonction principale. Ces anneaux sont les sphincters interne et externe, qui se resserrent pour fermer le trou et se détendent pour la défécation (faire caca). On peut contrôler le sphincter externe, mais le sphincter interne se serre ou se détend involontairement.
Le rectum est le dernier segment droit du gros intestin, relié au canal anal.
Plaisir
L’anus a une forte concentration de terminaisons nerveuses qui rendent agréable la stimulation anale (par les doigts ou des objets, les relations sexuelles bouche-anus ou la pénétration anale). Cela est vrai pour les personnes de tous les genres et de toutes les sexualités. En plus des terminaisons nerveuses, le plaisir lié à la pénétration anale est attribuable au fait que le rectum a une paroi en commun avec la prostate chez les personnes qui ont un pénis et avec le vagin/point G/partie interne du clitoris chez les personnes qui ont une vulve, ce qui permet une stimulation indirecte. Le plaisir de la pénétration anale est également lié au serrement des muscles, qui peut créer une pression agréable sur le pénis lorsque celui-ci est inséré dans l’anus (on peut aussi y insérer des doigts et des jouets sexuels).
Prendre soin de votre anus
Nos habitudes quotidiennes peuvent faire une grande différence dans notre niveau de santé et de confort. Cette section fournit des conseils généraux pour une bonne santé anale et pour avoir du plaisir en toute sécurité! Les conseils suivants sont particulièrement importants pour les personnes qui pratiquent tout type de jeu anal ou de sexe anal.
- Portez des vêtements amples et aérés, y compris des sous-vêtements de coton légers et blancs. Cela aide à prévenir les démangeaisons et l’irritation.
- Pour la lessive, utilisez un détergent doux et non allergène, en particulier pour le lavage des sous-vêtements.
- Utilisez des lingettes ou du papier de toilette doux, blanc et sans parfum, ou lavez votre anus avec de l’eau après être allé-e aux toilettes.
- Après avoir fait de l’exercice, séchez-vous bien et changez de sous-vêtements pour prévenir l’effet irritant de la sueur.
- Évitez de rester assis longtemps; prenez des pauses pour vous étirer et marcher.
- Des selles saines peuvent réduire les difficultés associées aux dommages à la peau (p. ex., fissures) ou à l’enflure des hémorroïdes. Vous pouvez aider à prévenir et à traiter la constipation en ayant une alimentation riche en fibres et en buvant beaucoup d’eau. Certaines personnes aiment surélever leurs pieds sur un petit tabouret lorsqu’elles vont à la selle, pour réduire les efforts du corps. Le fait de traiter rapidement la diarrhée réduit également les difficultés anales.
- Le risque de cancer anal est une chose à considérer pour les personnes ayant des relations anales. Le principal facteur de risque pour le cancer anal est l’infection par le VPH. Des tests Pap réguliers pour détecter tout changement précoce aux cellules de l’intérieur du canal anal sont un important outil de prévention.
- Les relations anales non protégées comportent un risque plus élevé de transmission d’ITSS, puisque la peau de cette région est délicate et que de minuscules fissures peuvent servir de point d’entrée aux infections. L’usage d’un condom et d’une généreuse quantité de lubrifiant, pour la pénétration anale, réduit le risque de déchirures dues à la friction.
- Il ne faut pas nécessairement se laver avant le jeu anal, mais certaines personnes trouvent que cela les rend plus à l’aise. Cliquez ici pour des conseils de sécurité.
- Jouets : Assurez-vous que tout jouet utilisé pour les relations anales peut être nettoyé ou couvert d’un condom, car la peau à l’intérieur du canal anal est très délicate et poreuse. Tout objet entrant dans l’anus doit être lisse. Les nervures de certains jouets conçus pour le vagin peuvent causer de l’irritation ou de la douleur. Enfin, il est essentiel que tout objet inséré dans l’anus ait une base large. Des jouets sans base peuvent être aspirés et perdus dans l’anus beaucoup plus facilement que vous ne le croyez et pourraient nécessiter une visite à la salle d’urgence.
- La relaxation et la lubrification sont deux éléments importants, dans le jeu anal. Il est donc crucial de prendre son temps et de ne pas précipiter la pénétration anale.
- On ne contrôle pas le muscle interne – mais plus vous êtes détendu-e, plus ce muscle le sera aussi. L’utilisation de crèmes anesthésiantes n’est pas recommandée. Bien qu’elles puissent rendre les nerfs de l’anus moins sensibles, elles n’aideront pas à détendre les muscles. Au contraire, il est alors plus difficile de remarquer une douleur ou un inconfort, ce qui pourrait entraîner une irritation ou des dommages à cette région sensible. Il est plus sûr de commencer par stimuler l’extérieur de l’anus pour aider les muscles à se détendre.
- Contrairement au vagin, le rectum ne produit pas de lubrification. Tout le monde a besoin de lubrifiant pour le sexe anal. Les lubrifiants plus épais fonctionnent mieux. Ceux à base de silicone sont souvent recommandés, car ils ne s’assèchent pas.
Les gorges également!
La gorge est un tube musculaire qui va de l’arrière du nez jusqu’au cou. Elle est composée de vaisseaux sanguins, de divers muscles, de la trachée et de l’œsophage.
Des infections transmissibles sexuellement (ITS) peuvent s’y transmettre lors de relations orales non protégées. En cas d’infection, vous pourriez avoir un mal de gorge, une amygdalite, des plaies dans la bouche ou des feux sauvages. Mais il n’y a souvent aucun symptôme. Il est important de demander un prélèvement de la gorge dans le cadre de vos dépistages d’ITS.
Le VPH est un type d’infection qui peut causer des lésions à la gorge susceptibles de devenir cancéreuses si elles ne sont pas détectées à temps. Toutefois, contrairement aux tests Pap qui permettent de détecter toute lésion du col utérin causée par une infection au VPH, les prélèvements de la gorge ne font pas partie des soins de routine offerts par les médecins.
Si vous choisissez d’avoir une relation orale, vous pouvez utiliser une barrière de latex comme un condom ou une digue dentaire pour prévenir les ITS transmissibles par les contacts de peau à peau ou par l’échange de liquides. Si vous n’utilisez pas de barrière, assurez-vous de demander régulièrement des prélèvements de la gorge à votre médecin. Voici quelques conseils :
- Enfilez un condom non lubrifié ou aromatisé, sur un pénis ou un jouet sexuel.
- Si vous léchez une vulve, ou pour une stimulation bouche-anus (rimming), vous pouvez utiliser une digue dentaire ou de la pellicule plastique de cuisine, ou vous pouvez fabriquer votre propre digue en coupant un condom sur le sens de la longueur.
- Évitez d’utiliser des produits alimentaires comme de la crème fouettée ou de la sauce au chocolat avec un condom ou une digue dentaire. Ils pourraient détériorer le latex s’ils contiennent de l’huile; de plus, ils ont une forte teneur en sucre et peuvent causer des infections à levures.
- Demandez un prélèvement de la gorge dans le cadre de vos soins de santé sexuelle réguliers.
Santé sexuelle – Prendre soin de votre santé buccale
La santé buccale peut avoir un impact majeur sur le risque d’exposition à des ITS dans les relations orales. Voici quelques conseils :
- Si vous avez une maladie des gencives (comme la gingivite), des coupures ou des plaies dans votre bouche, ou si vous avez récemment eu des traitements dentaires, vous êtes plus à risque de contracter des ITS par le sexe oral; il est donc conseillé d’utiliser des barrières protectrices.
- Évitez de vous brosser les dents ou d’utiliser la soie dentaire juste avant ou après le sexe oral, car cela pourrait irriter vos gencives ou créer de minuscules coupures pouvant accroître votre risque d’infection.
- Si vous avez un nouveau perçage (piercing) à la bouche (lèvre, langue, etc.), évitez le sexe oral pendant six semaines, le temps qu’il guérisse complètement. Avant cela, le perçage est une plaie ouverte qui pourrait offrir un point d’entrée facile aux bactéries et aux virus.
- Maintenez une bonne santé buccale en vous brossant régulièrement les dents avec une brosse à soies souples (à remplacer tous les trois mois), en utilisant la soie dentaire et en visitant régulièrement votre dentiste.
Difficultés et affections sexuelles et physiques
Divers facteurs comme des événements physiologiques (par exemple, la grossesse, la naissance, etc.), des blessures, des problèmes médicaux, des infections, des médicaments et des chirurgies peuvent avoir un impact sur notre rapport à notre corps ou sur l’expression de notre sexualité. Dans certaines situations, ces affections ou blessures peuvent engourdir certaines parties du corps, provoquer une perte de sensations ou limiter la fonction sexuelle. Il peut arriver que des personnes ressentent des douleurs dans la région pelvienne et génitale lors des relations sexuelles. Puisque les relations sexuelles douloureuses sont plus fréquentes qu’elles ne devraient l’être, il peut être utile de comprendre certaines des principales causes de la douleur et de l’inconfort pendant les relations sexuelles. Si tu vis une telle situation, un-e fournisseur(-euse) de soins de santé digne de confiance peut te recommander des moyens de retrouver le confort et d’atténuer la douleur.
Puisque chaque corps est différent et que nous connaîtrons tou-te-s des blessures, des maladies, des affections et des expériences différentes au cours de nos vies, examinons certaines des affections les plus courantes qui peuvent avoir un impact sur notre façon d’exprimer notre sexualité, comme l’incontinence et les difficultés érectiles. Ce ne sont là que quelques exemples des difficultés que les gens peuvent rencontrer. Ce qu’il faut retenir est que ces troubles sont souvent le résultat ou le signe d’affections médicales sous-jacentes qui nécessitent un traitement, et qu’il est important de demander du soutien à cet égard.
Si tu as des difficultés physiques qui nuisent à ta fonction sexuelle et à ton plaisir, n’hésite pas à trouver un-e fournisseur(-euse) de soins de santé digne de confiance pour en discuter.
Troubles du plancher pelvien et incontinence
Pelvic floor issues and incontinence
Les troubles du plancher pelvien sont courants et sont généralement traitables. Le plancher pelvien est une couche de muscles qui sert au contrôle de la vessie et des intestins ainsi qu’à la fonction sexuelle et qui contient les organes pelviens, y compris la vessie, le rectum, l’utérus et le vagin, et les maintient dans la bonne position.
Les troubles courants du plancher pelvien incluent les problèmes urinaires, la perte de soutien ou le prolapsus des organes pelviens, et le dysfonctionnement intestinal. L’accouchement est l’une des principales causes de dysfonctionnement du plancher pelvien; le risque de dysfonctionnement augmente avec le nombre d’enfants portés.
Le prolapsus, c’est lorsqu’un organe pelvien comme la vessie ou le rectum se détache de sa place normale dans le bas-ventre et pousse contre les parois du vagin ou ressort par l’anus. Cela peut se produire lorsque les muscles qui maintiennent les organes pelviens en place s’affaiblissent ou s’étirent. Les symptômes incluent une sensation de pression ou de quelque chose qui tombe, des difficultés à vider la vessie ou à évacuer les selles, et une douleur au bas du dos.
Un grand nombre de personnes souffriront d’incontinence à l’effort et/ou de prolapsus d’organe au cours de leur vie. Le problème est que de nombreuses personnes attendent longtemps avant de parler à un-e fournisseur(-euse) de soins de santé, par gêne, ce qui affecte entre-temps leur qualité de vie.
L’incontinence (perte de contrôle de la vessie ou fuites urinaires) peut survenir à tout moment de la vie, mais elle est de plus en plus fréquente avec l’âge. Elle est très répandue chez les personnes qui ont été enceintes ou ont accouché. Plus de 45 % des femmes cis seront atteintes d’incontinence à un moment ou un autre de leur vie. Les affections du plancher pelvien (qui peuvent résulter d’une chirurgie, d’une grossesse et d’un accouchement, ou de problèmes médicaux) peuvent également provoquer des douleurs au bas du dos, dans la région pelvienne et lors des relations sexuelles. Tout cela a un impact sur les relations sexuelles que nous avons – par exemple, une pression supplémentaire sur la vessie pendant le sexe peut nous faire échapper de l’urine. L’inquiétude, la gêne ou la douleur peuvent réduire notre désir sexuel. De nombreuses personnes souffrant d’incontinence voient leur libido baisser.
Si vous faites de l’incontinence, sachez que vous n’êtes pas seul-e; il s’agit d’un trouble très courant. Parlez-en à votre fournisseur(-euse) de soins de santé, qui pourra vous aider à diagnostiquer le type d’incontinence ou l’affection sous-jacente. Par la suite, des spécialistes comme un-e physiothérapeute du plancher pelvien, un-e gynécologue, un-e urologue ou parfois un-e chirurgien-ne pourront vous recommander des thérapies contre l’incontinence, traiter celle-ci ou vous aider à en gérer les symptômes.
Dysfonction érectile et autres dysfonctions sexuelles masculines
La dysfonction érectile est l’incapacité d’avoir ou de maintenir une érection suffisamment ferme pour avoir des relations sexuelles. La difficulté à avoir une érection de temps à autre n’est pas nécessairement matière à inquiétude – cela peut être tout à fait normal, et bon nombre de personnes en souffriront en période de stress. Mais si la situation devient permanente, elle peut causer du stress, affecter la confiance en soi et contribuer à des tensions et des problèmes relationnels. Des problèmes à avoir ou à maintenir une érection peuvent également être le signe d’un problème de santé sous-jacent qui doit être traité et qui constitue un facteur de risque de maladie cardiaque. Ils peuvent également révéler des difficultés émotionnelles ou relationnelles pouvant nécessiter l’aide d’un-e professionnel-le.
Les autres types de dysfonctions sexuelles masculines incluent l’éjaculation précoce, l’éjaculation retardée ou absente, l’anorgasmie (c’est-à-dire l’incapacité d’atteindre l’orgasme après une vive stimulation) et le manque d’intérêt pour le sexe.
Si vous avez l’un de ces symptômes, en particulier depuis plus de deux mois, vous devriez en parler à votre fournisseur(-euse) de soins de santé. Il ou elle saura déterminer si votre trouble sexuel est causé par un trouble sous-jacent qui nécessite un traitement.
Les causes possibles de la dysfonction érectile sont nombreuses et peuvent inclure des troubles émotionnels et physiques. Voici quelques causes courantes :
- maladie cardiovasculaire
- diabète
- hypertension
- hyperlipidémie
- dommages causés par un cancer ou une chirurgie
- blessures
- obésité ou embonpoint
- âge avancé
- stress
- anxiété
- problèmes relationnels
- consommation de médicaments ou de drogues
- consommation d’alcool
- tabagisme.
La dysfonction érectile peut être causée par un seul ou plusieurs de ces facteurs. Bien qu’on puisse se sentir mal à l’aise d’aborder le sujet avec notre médecin, il est important d’en parler car cela pourrait être le signe d’un trouble qui nécessite une attention médicale.