
Les relations sexuelles sont censées être agréables. Si tu ressens de la douleur ou un inconfort, c’est peut-être un signe que quelque chose ne va pas (physiquement, émotionnellement ou psychologiquement). Des personnes de tous les sexes peuvent ressentir de la douleur ou un inconfort pendant tout type d’activité sexuelle, et en particulier lors de la pénétration. Cela peut aller d’un léger inconfort à une douleur intense, avec ou sans symptômes visibles (p. ex., rougeurs, bosses, boutons, plaies, enflure).
Il est important de parler de l’inconfort et de la douleur si cela se produit pendant nos relations sexuelles. Souvent, les stéréotypes de genre ou les représentations du sexe à la télévision ou sur Internet peuvent nous faire croire que les relations sexuelles sont douloureuses – par exemple, la première expérience sexuelle des jeunes femmes est souvent présentée comme étant douloureuse et inconfortable – mais ça ne devrait pas être le cas (sauf si tu y consens explicitement). Et trop souvent, on a l’impression de devoir endurer cette douleur. Ça ne devrait pas être comme ça!
L’inconfort et la douleur génitale et pelvienne, y compris la douleur chronique, peuvent affecter sérieusement notre qualité de vie et avoir un impact important sur notre santé globale, notre santé mentale et nos relations. Lorsque l’inconfort et la douleur génitale ou pelvienne dérangent notre vie et notre bien-être, il est important de parler à un-e fournisseur(-euse) de soins de santé digne de confiance pour obtenir du soutien, un traitement et des soins.
Quand devrais-je en parler à mon médecin?
Consulte ton ou ta fournisseur(-euse) de soins de santé si tu ressens des douleurs dans la région pelvienne ou génitale et que cela affecte ta qualité de vie et/ou t’empêche d’apprécier les relations sexuelles. Si tu sais ou crois que tu pourrais avoir un problème médical qui cause des douleurs, ou si tu ressens des douleurs lors d’activités non sexuelles (par exemple, en urinant, en faisant de l’exercice ou du vélo, en étant assis-e), tu devrais en parler dès que possible à ton ou ta fournisseur(-euse) de soins de santé.
Qu’est-ce qui cause l’inconfort et la douleur lors des relations sexuelles?
De nombreux facteurs physiques et autres peuvent causer de l’inconfort et de la douleur lors des relations sexuelles. Plusieurs peuvent être gérés à l’aide d’un traitement ou en modifiant le type de relations sexuelles que nous avons. Personne ne mérite de ressentir de la douleur ou de l’inconfort lors des relations sexuelles, ou de souffrir de douleurs génitales chroniques.
Psychological, emotional, or relationship factors
Divers facteurs psychologiques, émotionnels ou relationnels peuvent jouer un rôle important dans l’inconfort ou la douleur sexuelle.
Facteurs physiques
Outre les nombreux facteurs émotionnels, psychologiques et relationnels qui peuvent rendre les relations sexuelles inconfortables ou douloureuses, plusieurs facteurs physiques peuvent également jouer un rôle. Lis ce qui suit pour en savoir plus sur les infections, les affections et les expériences physiques qui peuvent causer de l’inconfort et de la douleur.
Infection urinaire
Une infection urinaire est une infection de n’importe quelle partie de notre système urinaire – reins, uretères, vessie et urètre. La plupart des infections touchent la vessie et l’urètre. Souvent, cela se produit lorsque des bactéries entrent dans l’urètre ou la vessie après une relation sexuelle, ou à cause de différentes bactéries qui circulent dans notre corps (par exemple, lorsqu’on s’essuie après être allé-e à la toilette).
N’importe qui peut développer une infection urinaire, peu importe son sexe et son genre (y compris les bébés et les jeunes enfants), car les infections urinaires ne sont pas dues uniquement aux relations sexuelles. Une infection urinaire peut être douloureuse et gênante, mais elle peut aussi être sérieuse si elle se rend aux reins. La bonne nouvelle est que les infections urinaires sont facilement traitables à l’aide d’antibiotiques.
Les infections urinaires ne causent pas toujours de symptômes, mais les signes les plus courants sont la douleur et l’inconfort, une sensation de brûlure en urinant, une odeur d’urine plus forte ou différente de l’habitude, et l’impression de devoir uriner souvent (même si on vient de le faire) ou de vouloir évacuer plus d’urine une fois la vessie vidée. L’urine peut également avoir un aspect trouble et/ou être teintée de sang (rouge, rose ou brunâtre). Certain-es d’entre nous peuvent ressentir des douleurs pelviennes pendant une infection urinaire; d’autres ont de la confusion et de la fièvre.
Vulvodynie
La vulvodynie est un syndrome chronique qui provoque un brûlement, des picotements, une irritation ou une douleur aiguë dans la région de la vulve; elle touche environ 16 % des personnes qui ont une vulve.
Cette douleur peut survenir subitement, sans cause apparente, ou être associée à des facteurs comme les relations sexuelles ou l’insertion d’un tampon. Puisqu’elle peut affecter notre capacité de développer des relations intimes, elle peut avoir des répercussions sur notre santé et notre bien-être d’ordre mental. La vulvodynie est également plus fréquente chez les personnes atteintes de dépression ou de trouble de stress post-traumatique (TSPT), ce qui indique un lien complexe entre la douleur génitale et notre santé et bien-être d’ordre mental.
Dyspareunie (relations sexuelles douloureuses)
Les relations sexuelles douloureuses ou la dyspareunie sont un problème de santé sexuelle courant, mais souvent négligé. La dyspareunie est un terme général qui désigne des relations sexuelles douloureuses pouvant être causées par des facteurs physiques et émotionnels/relationnels. Souvent, cela peut indiquer qu’on éprouve des difficultés sexuelles, comme un manque de désir et d’excitation, ou des tensions dans nos relations sexuelles. L’impact de ce type de douleur peut entraîner des problèmes de santé mentale comme une image corporelle négative, une faible estime de soi et la dépression. Il est important de te faire conseiller par un-e fournisseur(-euse) de soins de santé digne de confiance si tu ressens de la douleur lors des relations sexuelles – une variété de traitements ou d’interventions peuvent nous aider à nous sentir mieux ou à voir aux causes profondes de la douleur.
Vaginisme
Le vaginisme est un spasme vaginal douloureux qui se produit lors de la pénétration. Cela peut avoir de sérieuses conséquences sur les relations sexuelles qu’on a, car les spasmes empêchent généralement une pénétration confortable. En cas de spasmes, une communication ouverte avec tes partenaires est essentielle; de plus, le fait de changer le type de sexe que tu as peut aider. Différents traitements, dont l’utilisation d’un dilatateur vaginal, peuvent contribuer à rendre la pénétration plus confortable si tu souffres de vaginisme. Un-e physiothérapeute du plancher pelvien peut également t’aider à en réduire les symptômes. Si tu crois avoir cette affection, parles-en à un-e fournisseur(-euse) de soins de santé digne de confiance pour connaître des moyens de retrouver des relations sexuelles confortables et agréables.
Affections cutanées et lichen scléreux
Les relations sexuelles douloureuses peuvent aussi résulter d’un éventail d’affections de la peau, notamment de la vulve, comme le lichen scléreux. Le lichen scléreux est une maladie qui cause une peau blanche, tachetée et plus mince que la normale sur les parties génitales et anales, entraînant un inconfort important, une enflure et de la douleur, de possibles déchirements et saignements et de vives démangeaisons. Souvent, cela rend les relations sexuelles extrêmement douloureuses. La maladie serait due à une hyperactivité du système immunitaire et/ou à un déséquilibre hormonal; si elle affecte ta vie, elle peut être traitée à l’aide de crèmes et de médicaments stéroïdiens.
D’autres affections cutanées comme l’eczéma et le psoriasis peuvent également apparaître autour des organes génitaux, du pénis et de la vulve, de même qu’à l’intérieur des cuisses, provoquant un inconfort, une douleur ou une gêne dans le contexte des relations sexuelles et de l’intimité. Discute des options de traitement avec ton ou ta fournisseur(-euse) de soins de santé – un éventail de crèmes et de médicaments peuvent t’aider à gérer ton psoriasis et ton eczéma. Il est également important de garder ces régions propres, car une éruption d’eczéma ou de psoriasis peut permettre aux bactéries d’entrer plus facilement et causer une infection secondaire.
Personnes qui ont un pénis/des testicules
Il existe de nombreuses causes de douleur et d’inconfort qui peuvent affecter le pénis, les testicules et le scrotum – de la douleur provoquée par une blessure à diverses affections génitales.
De nombreuses autres affections et blessures peuvent causer des douleurs et un inconfort au pénis, aux testicules et au scrotum. Il est important de consulter un-e fournisseur(-euse) de soins de santé si tu as des préoccupations, un inconfort, ou si tu remarques quelque chose de différent sur ton pénis ou ton scrotum. Souvent, on peut être gêné-e ou avoir peur de consulter un-e médecin pour nos organes génitaux, mais cette personne est là pour nous aider. Demande de l’aide si tu remarques une douleur, un inconfort ou des symptômes inhabituels (bosses, boutons, éruptions ou écoulements) sur ton pénis et tes testicules ou dans cette région.
Les formes courantes de douleur au pénis et aux testicules autres que les traumatismes aux organes génitaux (qui peuvent être causés par le sport, l’entraînement intense, des blessures, des relations sexuelles et des accidents) incluent :
Affections des testicules
Les affections des testicules incluent la torsion testiculaire, qui se produit lorsqu’un testicule se tord ou se retourne. Ceci étrangle le cordon spermatique et restreint le flux sanguin vers le scrotum et les testicules, pouvant provoquer une douleur soudaine et intense et nécessitant une intervention médicale. Les autres affections des testicules incluent la cryptorchidie (testicules non descendus), c’est-à-dire qu’un testicule (ou les deux) n’est pas descendu dans le scrotum. Le cancer des testicules, qui peut être identifié par des masses ou des bosses dans les testicules ou le scrotum, est un autre problème pouvant affecter les testicules – cela dit, une bosse ne signifie pas nécessairement que tu as le cancer!
Hypospadias
L’hypospadias est une affection dans laquelle l’urètre ne se rend pas jusqu’au bout du pénis, ce qui a un impact sur la façon dont on urine. L’urine s’écoulera alors par en dessous ou par un autre endroit du pénis plutôt que par son bout. Cela ne nécessite pas toujours une réparation chirurgicale, mais certaines personnes atteintes d’hypospadias se feront opérer pour des raisons fonctionnelles et esthétiques.
Affections du prépuce
Les affections du prépuce incluent le phimosis (une affection qui rend difficile de rétracter le prépuce de la tête du pénis) et le paraphimosis (un prépuce rétracté ou serré qui ne peut pas être repoussé sur la tête du pénis). La bonne nouvelle est que différents onguents et crèmes peuvent aider à gérer ces affections – parles-en avec ton/ta fournisseur(-euse) de soins de santé. Dans le cas du phimosis, si le prépuce rend difficile d’uriner ou cause des douleurs, une personne peut choisir de faire retirer son prépuce par chirurgie.
Maladie de La Peyronie
La maladie de La Peyronie est une accumulation de tissu cicatriciel dans le pénis qui provoque une courbure ou une flexion du pénis. Alors que le pénis est naturellement courbé ou légèrement fléchi, la maladie de La Peyronie désigne une courbure plus importante qui provoque de la douleur ou rend les relations sexuelles plus difficiles. Les causes de la maladie sont nombreuses; les symptômes peuvent se développer au fil du temps ou subitement s’ils sont liés à un traumatisme (par exemple, une blessure causée par un pénis qui glisse hors de l’anus ou du vagin). Les personnes atteintes de la maladie de La Peyronie n’ont pas toujours besoin d’un traitement, mais des options thérapeutiques comme les médicaments et la chirurgie peuvent aider si tu ressens de la douleur.
Que puis-je faire pour réduire la douleur?
La manière de traiter la douleur liée aux relations sexuelles dépendra des facteurs en cause. Par exemple, les personnes atteintes de vaginisme peuvent essayer l’entraînement des muscles pelviens, l’utilisation d’un dilatateur, des techniques de relaxation ou le counseling pour s’occuper des causes profondes de la douleur. Si la douleur est causée par une baisse d’hormones, l’hormonothérapie ou une crème à base d’œstrogène peut aider. Pour les spasmes, il peut être utile de consulter un-e spécialiste du plancher pelvien.
Si tu continues de ressentir de la douleur pendant les relations sexuelles, c’est peut-être le moment d’explorer d’autres activités qui te font du bien – il y a tellement de façons d’exprimer notre intimité! Tu peux aussi choisir de cesser complètement toute activité sexuelle jusqu’à ce que la douleur et l’inconfort disparaissent.
Tu ne devrais jamais te sentir coupable, ni avoir honte ou être gêné-e d’avoir des douleurs sexuelles ou de dire à ton/ta/tes partenaire(s) que tu es inconfortable. Au contraire, faire semblant que tout va bien peut aggraver les choses sur le plan physique et émotionnel ou te rendre encore plus anxieux(-se) face au sexe.
Si tu soupçonnes que ta douleur est plutôt reliée à quelque chose d’émotionnel ou de relationnel, il peut être utile de te demander ce qui te rend mal à l’aise dans le sexe, dans ta relation ou chez ton/ta/tes partenaire(s).
Si tu vis des abus ou si on te force à avoir des relations sexuelles, il est important d’en parler à quelqu’un et d’obtenir de l’aide.
Sécheresse vaginale
Cette affection est plus fréquente chez les personnes plus âgées en raison de la ménopause, mais elle peut se produire à tout âge. La sécheresse vaginale survient lorsque les tissus du vagin ne sont pas suffisamment lubrifiés, ce qui peut provoquer des douleurs et une gêne lors des relations sexuelles. Elle peut également faire en sorte qu’on devienne plus sensible aux infections bactériennes ou à levures. Les symptômes incluent des douleurs, des démangeaisons et une sensation de brûlure, des relations sexuelles douloureuses, des saignements légers après les relations sexuelles et des pertes légères. La bonne nouvelle est qu’il existe de nombreux traitements contre la sécheresse vaginale; le choix du traitement dépendra de la cause de la sécheresse.
Voici certains facteurs pouvant contribuer à la sécheresse vaginale :
- Un faible taux d’œstrogène, une hormone qui aide à maintenir les tissus du vagin lubrifiés et sains.
- L’utilisation de douches vaginales et d’autres produits irritants comme des parfums, des lotions et certains savons et détergents à lessive. Ces produits peuvent perturber l’équilibre naturel entre les bactéries et les substances chimiques dans le vagin et causer une sécheresse.
- Les antihistaminiques (que l’on trouve souvent dans les médicaments contre les allergies, le rhume et l’asthme) peuvent avoir un effet asséchant. Certains antidépresseurs peuvent également causer une sécheresse vaginale. D’autres médicaments, comme les médicaments contre les allergies, le rhume et l’asthme qui contiennent des antihistaminiques, peuvent avoir un effet asséchant sur le corps et contribuer à réduire la lubrification vaginale.
- Une faible libido ou d’autres problèmes sexuels peuvent causer une sécheresse. De plus, la sécheresse et la douleur peuvent réduire la libido.
- Les autres causes incluent la ménopause et la périménopause, l’accouchement, l’allaitement, le tabagisme, l’ablation des ovaires, certains troubles immunitaires, les traitements contre le cancer et les médicaments anti-œstrogènes, y compris le traitement hormonal de substitution.
Selon la cause de ta sécheresse vaginale, un-e fournisseur(-euse) de soins de santé peut t’aider à trouver le traitement qui te conviendra le mieux!
Endométriose
L’endométriose est un trouble génésique douloureux qui fait en sorte que la paroi de l’utérus, appelée endomètre, se développe à d’autres endroits comme les trompes de Fallope, les ovaires ou le bassin. Lorsque cette muqueuse se détériore, comme la muqueuse utérine normale qui produit les menstruations, elle n’a nulle part où aller. Cela entraîne des kystes, des règles abondantes, de fortes crampes, des douleurs pelviennes sévères et, dans certains cas, l’infertilité. La douleur, qui peut être débilitante, est due au saignement interne de la muqueuse qui se décompose et peut entraîner la formation de tissu cicatriciel, le blocage des trompes de Fallope et des problèmes intestinaux. Une étude réalisée en 2015 a révélé que l’endométriose peut affecter la qualité de vie et la santé mentale.
Il peut être difficile d’obtenir un diagnostic d’endométriose. C’est l’une des raisons pour lesquelles la maladie peut affecter le bien-être mental des personnes touchées : comme leur expérience de douleur sévère n’est pas toujours prise au sérieux, elles peuvent se sentir découragées si personne ne sait ce qui leur arrive et ne peut les aider. Les gens, y compris les fournisseur(-euse) de soins de santé, sont de plus en plus familiarisé-es avec ce trouble. Si tu penses avoir l’endométriose, n’abandonne pas et trouve le soutien et les soins qu’il te faut.
Douleur après l’accouchement
La douleur après l’accouchement est fréquente, mais on en parle rarement. Il peut être difficile de savoir quel niveau de douleur est normal ou combien de temps la douleur devrait durer après l’accouchement. Dans le cas d’un accouchement vaginal, la plupart des fournisseur(-euse)s de soins de santé conseillent d’attendre six semaines après l’accouchement pour avoir des relations sexuelles vaginales. Il en va de même pour l’accouchement par césarienne. Le délai de six semaines te donne le temps de guérir, ce qui est très important surtout si tu as eu une déchirure du périnée (la peau entre l’ouverture du vagin et l’anus), une césarienne, une épisiotomie (incision du périnée) ou si des instruments chirurgicaux comme des forceps ont été utilisés. Certaines personnes ont besoin de plus de six semaines pour se sentir prêtes à avoir à nouveau des relations sexuelles avec pénétration. Pendant cette période, tu peux choisir de te concentrer sur d’autres activités sexuelles pendant un certain temps, si tu en as envie, ou attendre un peu plus longtemps pour reprendre les relations sexuelles. Tu devrais être soutenue dans ta décision concernant le moment où tu désires recommencer à avoir des relations sexuelles.
Si l’accouchement a eu lieu il y a plusieurs mois et que tu ressens encore de la douleur, un-e fournisseur(-euse) de soins de santé peut t’aider à retrouver le bien-être. Le traitement prescrit dépendra des causes de ta douleur. Certaines causes courantes incluent :
- Faible taux d’œstrogène dans le vagin
- Tissu cicatriciel
- Spasme musculaire
- Irritation
Bref, les relations sexuelles ne devraient pas être douloureuses. Si des mois se sont écoulés depuis ton accouchement et que tu ressens toujours des douleurs lors de tes relations sexuelles, sache que tu as droit à des soins – consulte un-e fournisseur(-euse) de soins de santé.