Aidez à abattre les obstacles à l’avortement

« C’est OK. On va trouver une solution ensemble », dis-je à Ava* après une bonne respiration. J’en ai vraiment assez que des personnes doivent subir cela, surtout lorsqu’elles se sentent déjà si vulnérables.

Ava me raconte qu’elle a récemment déménagé d’Oromocto à Fredericton. Elle ne connaît pas encore beaucoup de gens dans sa nouvelle ville. Elle est enceinte de 14 semaines.

Ava a décidé il y a des semaines qu’elle n’était pas en mesure de mener sa grossesse à terme. En larmes, elle m’explique combien il lui est difficile d’avoir accès à un avortement dans sa province d’origine, le Nouveau-Brunswick – bien qu’elle y ait légalement droit.

Pouvez-vous croire que le Nouveau-Brunswick continue de violer la Loi canadienne sur la santé en refusant de payer les avortements chirurgicaux en dehors des hôpitaux?

Pour Ava, qui vit maintenant à Fredericton, l’avortement est hors de portée. Elle ne peut pas se faire avorter à la clinique près de chez elle, car elle n’a pas les moyens de payer plus de 800 $ de sa poche. Elle ne conduit pas et n’a aucun moyen de se rendre à l’hôpital de Moncton... et encore moins l’argent que cela coûterait.

S’il y a une chose que j’ai apprise de mon travail chez Action Canada au fil des ans, c’est que dans le cas des services d’avortement, « légal » ne veut pas dire « accessible ».

C’est pourquoi je vous suis si reconnaissante de votre soutien. Ensemble, nous pouvons aider plus de personnes comme Ava à obtenir l’aide immédiate dont elles ont besoin, tout en militant pour un accès juste et équitable aux services de santé sexuelle et génésique pour tou-te-s, au pays.

S.V.P., prenez un moment dès maintenant pour faire un don spécial de fin d’année à Action Canada, pour nous aider à continuer d’éliminer les obstacles à l’avortement.

Si vous êtes comme moi, vous êtes horrifié-e par les changements à la loi sur l’avortement qui sont en cours au Texas. Pourtant, même au Canada, l’avortement demeure hors de portée pour bien des gens – en particulier les personnes marginalisées et celles qui vivent hors des grandes villes.

En fait, il n’y a que 22 prestataires de services d’avortement en milieu rural dans tout le pays. Et à présent que le service d’autobus Greyhound n’existe plus, il est encore plus difficile pour les gens d’y avoir accès... sans parler des défis logistiques liés à la pandémie de COVID-19.

Pendant ce temps, les centres de crise de grossesse – des lieux anti-choix stratégiquement conçus pour duper les gens et les inciter à ne pas interrompre leur grossesse – ont proliféré jusqu’à devenir deux fois plus nombreux que les vraies cliniques dans plusieurs régions du pays.

Les appels reçus à la Ligne d’accès d’Action Canada (un service vital qui existe grâce à vous) brossent un tableau très complet des obstacles que les gens continuent de rencontrer dans la quête d’exercice de leur droit légal à l’avortement. Et laissez-moi vous dire que c’est peu reluisant.

Votre soutien nous aide à combler une importante lacune en fournissant un soutien immédiat aux personnes qui ont besoin de se déplacer pour accéder à des services de santé génésique, tout en documentant les obstacles systémiques auxquels les gens sont confrontés... des obstacles qui affectent de manière disproportionnée les jeunes, les personnes vivant dans la pauvreté, les personnes confrontées à la violence d’un partenaire intime et les personnes ayant un statut d’immigration précaire.

Outillé-es d’informations exactes et à jour, nous pouvons non seulement soutenir directement les gens, mais également nous unir pour abattre les obstacles persistants aux droits génésiques. Ensemble, nous pouvons aspirer à des changements et progrès à long terme. Au moment où j’écris ces lignes, il est urgent de :

• Contrer les mensonges néfastes à propos de l’avortement et stopper la désinformation sur les fausses « pilules d’inversion d’avortement ». Action Canada a été parmi les premiers à sonner l’alarme au sujet d’une campagne sur l’« inversion d’avortement » à travers le pays. De plus en plus de preuves indiquent que des médecins prescrivent déjà ce traitement dangereux et expérimental en coordination avec des organismes anti-choix au Canada et aux États-Unis. Si vous trouvez inacceptable que des militant-es anti-choix placent leurs convictions au-dessus de la santé et de la vie des gens, nous avons besoin de votre aide pour faire cesser cela. Il est temps de presser Santé Canada de réglementer les informations sur la santé et d’endiguer cette vague de désinformation qui met des personnes en danger.

• Dire au Nouveau-Brunswick d’arrêter de jouer avec le droit des gens de choisir. Il s’agit de la seule province canadienne qui ne couvre pas les frais d’avortement en dehors des hôpitaux. Les personnes enceintes comme Ava méritent d’avoir accès aux soins de santé auxquels elles ont légalement droit. C’est pourquoi nous devons continuer à contester la réglementation discriminatoire et anti-choix du Nouveau-Brunswick et presser cette province d’arrêter de violer la Loi canadienne sur la santé.

• Ouvrir la voie à un accès facile aux services de santé essentiels pour tou-te-s. L’éloignement géographique des établissements médicaux et la mosaïque de politiques provinciales sont des obstacles de taille à l’accès aux services d’avortement. Nous avons récemment soutenu une personne en Saskatchewan qui devait se rendre aux États-Unis pour obtenir un avortement. En l’absence d’une procédure provinciale, nous l’avons aidée à surmonter d’importants obstacles et des formalités administratives pour accéder aux soins auxquels elle a légalement droit. En collaboration avec des représentant-es gouvernementaux(-ales), nous avons réussi à établir en un temps record le processus et la documentation nécessaires pour qu’elle puisse aller à son rendez-vous. Désormais, toute personne en Saskatchewan qui a besoin de ce service pourra suivre une procédure claire.

Nous comptons sur notre communauté de supporteur(-trice)s pour nous aider à réaliser un monde où chacun-e peut prendre des décisions concernant son propre corps sur la base d’informations exactes et non stigmatisantes. Votre générosité rend tout cela possible.

Jusqu’en 2014, il n’existait pas de voix nationale solide en matière de santé et de droits sexuels et génésiques. Action Canada est née de la fusion de Canadians for Choice, d’Action Canada pour la population et le développement (ACPD) et de la Fédération canadienne pour la santé sexuelle (anciennement la Fédération canadienne pour le planning des naissances) afin de former une voix unifiée pour le changement.

Parce que les progrès en matière de droits sexuels et génésiques n’arrivent pas d’eux-mêmes – mais grâce à toutes les personnes (y compris vous et moi) qui ont lutté pour la cause.

Nous avons accès à des options de contraception parce que des personnes comme vous et moi se sont battues pour elles.

Nous avons de meilleurs soins d’avortement parce que nous n’avons jamais cessé la lutte.

Ce sont des personnes comme vous qui nous ont aidé-es à militer et à faire en sorte que les gens puissent avoir accès à la norme d’excellence en matière d’avortement médical – le médicament Mifegymiso (RU-486), ou « pilule abortive ».

Soutenue par ses donateur(-trice)s, Action Canada a fait campagne pour que Mifegymiso soit ajouté à la liste des médicaments couverts par les régimes provinciaux. Nous avons passé un an à faire pression sur les provinces et à parler avec des politicien-nes, des conseiller(-ère)s et les médias pour expliquer la nécessité d’une couverture universelle de cette pilule à l’échelle du pays.

Ensemble, nous avons lutté pour abolir les restrictions outrageuses qui empêchaient des gens d’accéder à Mifegymiso.

C’est que, contrairement à la plupart des médicaments, les médecins devaient suivre une formation spéciale pour prescrire Mifegymiso. Il était interdit aux infirmière(-ier)s praticien-nes de le prescrire ou aux pharmacien-nes de le délivrer. Jusqu’en 2019, une échographie était obligatoire pour obtenir une ordonnance, ce qui limitait considérablement l’accès au médicament dans les régions rurales et éloignées ou dans les provinces où les délais d’attente pour les échographies sont longs.

Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Des supporteur(-trice)s d’Action Canada comme vous ont contribué à élargir l’accès à la pilule abortive grâce à leur engagement indéfectible.

Ensemble, nous avons mené et remporté bien des luttes pour la santé et les droits sexuels et génésiques – mais nous ne pouvons pas nous arrêter là. Nous avons besoin que vous continuiez à lutter pour Ava et pour celles et ceux qui rencontrent encore des obstacles.

La lutte se poursuit. Votre soutien nous permet d’avancer. Aidez Action Canada à continuer à éliminer les obstacles systémiques qui entravent l’accès à l’avortement, en faisant votre don spécial de fin d’année dès aujourd’hui. Ensemble, nous devons continuer à trouver sans relâche des moyens d’améliorer la situation pour un plus grand nombre de personnes.

Au nom de personnes comme Ava, et des nombreuses autres qui bénéficieront de votre don, merci de contribuer à abattre les obstacles à l’avortement et de lutter pour l’accès égal pour tou-te-s.

Avec gratitude,

Frédérique Chabot
Directrice de la promotion de la santé
Action Canada pour la santé et les droits sexuels

P.-S. – S.V.P., prenez un moment dès maintenant pour faire un don spécial de fin d’année afin d’aider à abattre les obstacles à l’avortement pour des personnes comme Ava et à changer le système qui limite nos droits génésiques! Merci.

*Les noms et les renseignements d’identification ont été modifiés pour protéger la confidentialité des personnes concernées.

Posté sur 2021-11-09
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