Déclaration concernant l’accès à l’avortement à la veille des élections de 2021

Les élections de 2021 approchant à grands pas, nous nous réjouissons des mesures envisagées pour répondre aux inégalités persistantes en matière d’accès aux soins d’avortement au Canada, du manque de services à la désinformation.

L’accès à l’avortement demeure problématique, alors même que c’est une procédure courante et décriminalisée au Canada depuis 1988. Les politiques actuelles sur l’objection de conscience n’empêchent pas les médecins de refuser l’avortement ou d’autres services essentiels à des patients. L’accès aux praticiens demeure particulièrement difficile, en particulier dans les zones rurales et éloignées. Les centres anti-choix d’aide à la grossesse sont plus nombreux que les vrais centres adaptés pour l’avortement dans de nombreuses provinces, et répandent une désinformation dangereuse pour le public. Les obstacles sont encore plus importants pour les personnes qui ne bénéficient pas du régime provincial de l’assurance maladie, qui ont un statut d’immigration précaire, qui vivent dans la pauvreté ou qui sont autrement vulnérables.

Nous documentons depuis de nombreuses années déjà le manque d’accès à l’avortement au Canada. Les impacts sur les individus sont graves. Tous les jours, nous parlons de ces obstacles avec des personnes partout au Canada via notre Ligne d’accès, et chaque année, notre Fonds d’urgence Norma Scarborough, un programme national d’aide financière aux personnes confrontées à des obstacles pour avorter, est utilisé jusqu’à son dernier dollar, signe que le service ne fonctionne pas.

L’accès à l’avortement ne devrait pas dépendre du statut social, géographique ou économique. C’est pourquoi nous nous réjouissons que plusieurs partis fédéraux fassent évoluer la conversation au-delà du simple pro ou anti-choix.

Posté sur 2021-09-02
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