Soutenir les personnes et les communautés en bonne santé grâce à des renseignements fiables sur la sexualité

Billet rédigé par la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, Agence de la santé publique du Canada. Suivez la Dre Tam sur Twitter, à @ACSP_Canada/@CPHO_Canada.

La santé sexuelle et reproductive est un élément essentiel de la santé et du bien-être. «Connais les faits» souligne combien il est essentiel que les gens aient accès à des renseignements fiables et exacts afin de faire des choix sains concernant leur corps et leurs relations. Cela est particulièrement important compte tenu de l’augmentation constante des infections transmissibles sexuellement (ITS) au Canada, notamment la syphilis, la chlamydia et la gonorrhée

En disposant de renseignements précis, les personnes et les membres des communautés peuvent protéger et promouvoir leur santé sexuelle et reproductive. À l’ère de la mésinformation et de la désinformation, je sais qu’il peut être difficile de trouver des renseignements fiables et dignes de confiance, mais il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire ensemble pour aider les gens à s’informer à l’aide de «Connais les faits».

Nous pouvons normaliser les conversations sur la santé sexuelle et reproductive

Par le passé, notre santé sexuelle et reproductive a été considérée comme un sujet privé. Cela contribue à la honte et au secret, facilite la diffusion de mésinformation et de désinformation, et peut conduire à un mauvais état de santé et à des grossesses non désirées. Les éducateurs, les fournisseurs de soins de santé, les parents et les amis jouent tous un rôle important en encourageant des discussions ouvertes et franches sur la santé sexuelle et reproductive. 

Normaliser les conversations sur la santé en matière de sexualité permet également de lutter contre la stigmatisation et de dissiper les mythes qui sont associés à de nombreuses ITS, comme le VIH. Par exemple, les personnes vivant avec le VIH qui sont sous traitement et maintiennent une quantité indétectable de virus dans leur sang peuvent mener une vie longue et saine et être certaines de ne pas transmettre le VIH à leurs partenaires sexuels. C’est ce que l’on appelle Indétectable = Intransmissible ou I = I. La sensibilisation au concept I = I peut contribuer à éliminer la stigmatisation entourant le VIH et, par conséquent, encourager le dépistage, le traitement et la prévention. 

Nous pouvons nous mettre au diapason des gens 

Rendre les renseignements accessibles ne consiste pas seulement à les mettre en ligne, mais aussi à rencontrer les gens là où ils se trouvent. Cela signifie que les renseignements sont faciles à comprendre, culturellement pertinents et adaptés aux besoins, aux antécédents et aux expériences de différents groupes de personnes, dans des endroits où ils peuvent facilement les trouver et les recevoir. Par exemple : 

  • Des organisations comme FOXY travaillent avec des jeunes filles et des femmes autochtones et du Nord pour lancer des conversations sur la santé en matière de sexualité de manière créative et donner aux individus les moyens de faire des choix éclairés sur leur santé sexuelle et leurs relations. 
  • Le Centre canadien de la diversité des genres et de la sexualité développe des boîtes à outils et des formations pour les enseignants et les fournisseurs de services afin de rendre l’éducation sexuelle plus inclusive et pertinente pour les jeunes de la communauté 2ELGBTQI+.

Les personnes doivent également se sentir en sécurité dans leurs milieux de soins de santé pour recevoir des renseignements et discuter de leurs préoccupations. Les fournisseurs de soins de santé peuvent jouer un rôle dans la création d’espaces sûrs et accueillants, exempts de misogynie, de racisme, d’homophobie, de transphobie et d’autres formes de discrimination, pour que les gens puissent avoir ces conversations. Il s’agit notamment d’adopter des approches tenant compte des traumatismes et de la violence, de demander aux gens ce qui leur est arrivé, ce qui est particulièrement important pour les personnes qui ont été victimes de violence physique ou psychologique. 

L’Association canadienne de santé publique organise des ateliers pour donner aux professionnels de la santé les compétences nécessaires pour fournir des services de santé en matière de sexualité plus sûrs, plus inclusifs et moins stigmatisants. Les professionnels de la santé peuvent également afficher des ressources comme la « charte des droits des jeunes » d’Action Canada là où ils fournissent des soins afin de faire part de leur engagement en faveur de milieux de soins plus sûrs. 

Nous pouvons faire part de sources de renseignements dignes de confiance

Les médias sociaux ont amplifié la diffusion de mésinformation, rendant plus difficile l’accès des personnes aux ressources dont elles ont besoin. Le manque de confiance à l’égard des institutions joue un rôle central dans la détermination des personnes les plus à risque de croire et de communique de la mésinformation et de la désinformation.

La collaboration avec les dirigeants et les partenaires communautaires est essentielle pour faciliter la communication de renseignements fiables sur la santé et peut contribuer à instaurer la confiance, notamment avec les communautés marginalisées. La valeur des relations communautaires, établies au fil des ans pour lutter contre le VIH, a été démontrée lors de la récente épidémie de Mpox (variole simienne) au Canada. 

Nous avons tous la responsabilité de faire de la santé sexuelle et reproductive une partie de notre santé et de notre bien-être général, et cela commence par des renseignements précis et fiables. En ayant des conversations ouvertes, en créant des espaces de soins sûrs et en vérifiant nos sources de renseignements, nous pouvons contribuer à préserver la santé et la sécurité de nos communautés. 

Ressources pour les particuliers

Ressources pour les professionnels de la santé

 

 

En partenariat avec le gouvernement du Canada.

Mis à jour le 2023-04-17
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